Covid-19 : l’Allemagne fait un don de plus de 400 millions FCFA

Le ministre déléguée en charge de la cohésion sociale, Madiara Sagnon/Tou, a, au nom du ministre d’Etat, réceptionné un important lot d’équipements et de matériels biomédicaux offerts par la coopération allemande à travers le Programme décentralisation et développement communal. C’était, dans la matinée du mardi 25 août 2020, à Ouagadougou.

La solidarité entre les peuples n’est plus une vaine expression mais un vécu quotidien. Au Burkina Faso, cela s’est traduite avec la remise par la coopération allemande d’un important lot d’équipements et de matériels binomiaux pour lutter contre le Covid-19. Ce don est composé de masques de protection faciale FFP2, des équipements médicaux, des thermomètres infrarouges, des dispositifs de lave-mains, du gel hydroalcoolique, des gants, des équipements de protection individuelle, des matelas médicaux, des bancs (…). Ces matériels et équipements sont destinés à 467 CSPS, 2 centres médicaux, 11 dispensaires et 5 maternités de 84 communes des régions de l’Est, du Centre-Est, et du Sud-Ouest, zones d’interventions du Programme décentralisation et développement communal (PDDC), exécuté par la GIZ et la KfW.

Un échantillon du don

Le même type de matériels ira à la région du Centre-Nord qui ne fait pas partie de la zone de couverture du programme, mais qui enregistre un nombre important de personnes déplacées internes à protéger contre l’ennemie invisible. Après avoir réceptionné le don, le ministre déléguée en charge de la cohésion sociale, Madiara Sagnon/Tou, a traduit les remerciements du gouvernement du Burkina Faso au partenaire historique qui, faut-il le signaler, est à son deuxième don en l’espace de trois mois. En plus de la présente dotation, la coopération allemande prévoit de former dans les semaines à venir environ 780 agents de santé, de ces quatre régions et de procéder à la diffusion de 8850 spots radiophoniques sur le Covid-19 en 10 langues locales en vue de sensibiliser près de 5 millions de personnes sur la pandémie. L’ensemble de cette contribution de la donatrice est évaluée à plus de 400 millions de F CFA (dont environ 364 304 100 pour le matériel).

Les officiels

Revenant sur le bien-fondé de leur geste de générosité, le chargé d’affaire de la coopération allemande au Burkina Faso, Nils Wortmann, a laissé entendre que c’est pour appuyer les régions et les collectivités territoriales dans la bataille contre le virus. « C’est une pandémie qui frappe la planète y compris mon pays l’Allemagne. Je suis persuadé que c’est dans les moments difficiles que les vrais amis se montrent. Et on reste aux côtés de nos amis burkinabè dans la bataille contre cette pandémie », poursuit-il. Bien d’autres donations ont précédé celle de ce matin. Dans l’ensemble et pour l’instant, la république fédérale d’Allemagne a investi 13 millions d’euros (8,5 milliards de F CFA) dans le cadre du TeamEurope pour appuyer le Burkina Faso dans ses mesures contre le coronavirus. Ces engagements s’inscrivent dans le Plan de riposte du gouvernement burkinabè.

Le chargé d’affaires de la coopération allemande renouvelle la solidarité de son pays avec le Burkina Faso

Pour le représentant des bénéficiaires, le maire de la commune de Ouagadougou, « c’est un sentiment de satisfaction de savoir que le partenaire historique à travers son agence d’exécution, la GIZ, se tient toujours à nos côtés. A moins de trois mois, c’est la deuxième fois qu’il nous offre du matériel sanitaire et médical ».

Un maire satisfait

Aussi, il a rassuré la donatrice de la bonne gestion du don. Le maire Armand Béouindé a également saisi l’opportunité qui lui est offerte pour rappeler aux uns et aux autres la nécessité d’adopter en continu les gestes barrières, parce que le virus est encore là. Parmi ces gestes barrières, l’on peut citer le port des cache-nez, le lavage des mains et la distanciation d’au moins un mètre. C’est à ce prix qu’on pourra bouter hors de notre pays ce virus qui fait tant de mal.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

60 ans du BF: les Burkinabè d’Allemagne célèbrent à l’unisson

5-août, comme chaque année, les fils et filles du Burkina Faso, aussi bien au pays qu’à travers le monde, commémorent la proclamation de l’indépendance de leur nation. Les Burkinabè vivant en Allemagne ne sont pas restés en marge. Ils ont marqué une halte pour célébrer cette journée au sein de la représentation diplomatique à Berlin.

Regroupées autour de leur ambassadeur Simplice Honoré Guibila, les délégations de la diaspora sont venues des quatre coins de l’Allemagne pour se retrouver sous le drapeau du Burkina Faso. Tout d’abord ? à travers une montée de couleurs, puis une allocation marquante pour cette célébration, du diplomate burkinabè, et enfin des remises de distinctions à différents acteurs au sein de la diaspora.

Les Burkinabè sont venus des 4 coins de l’Allemagne

Pour son Excellence Simplice Honoré Guibila, ambassadeur du Burkina Faso à Berlin, 60 ans d’existence de la nation, « il est important de s’arrêter un peu et penser aux acquis engrangés durant cette période mais également aux difficultés que nous avons rencontrées. C’est aussi un moment de recueillement pour rendre hommage à ceux qui ont œuvré pour cette indépendance et avoir une pieuse pensée à toutes ces personnes qui ont travaillé aux renforcements de cette indépendance sur les plans politique, économique, etc. »

Les récipiendaires posant avec les autorités pour la postérité

Quant aux distinctions, cinq Burkinabè vivant en Allemagne, ont reçu les honneurs de la nation. Il s’agit de Jean-Baptiste Kafando et Jean Eric Sawadogo, élevés au rang de chevaliers de l’ordre de l’Etalon. Et de Moussa Kaboré, Mohamed Compaoré et Salif Ouédraogo qui ont été fait chevaliers de l’ordre du mérite. Une grande joie pour ces récipiendaires mais surtout un appel à mieux faire, a expliqué leur représentant, Jean-Baptiste Kafando. « Cette reconnaissance nous invite à plus d’unité, à plus d’action non pas pour seulement ici mais également à l’endroit du Burkina ».

Cette journée a également été l’occasion pour l’ambassadeur Simplice Honoré Guibila de faire un appel aux Burkinabè de la diaspora à vivre et à travailler dans l’unité afin d’être des modèles dans leur pays d’accueil. Il a aussi porté un message fort pour l’accompagnement de leur nation d’origine, le Burkina Faso, particulièrement en ces moments de difficultés marqués par l’insécurité dans certaines parties du pays.

Jerome William Bationo
À Berlin

Apprendre l’allemand a la cote, notamment en Afrique

Le nombre de personnes apprenant l’allemand augmente depuis 10 ans, et les chiffres explosent dans certains pays d’Afrique.

15,45 millions de personnes apprennent la langue de Goethe dans le monde entier. C’est le dernier bilan fait par le ministère des affaires étrangères allemand dans un rapport, publié tous les 5 ans. C’est un peu plus qu’en 2015 : à l’époque le chiffre était de 15,30. Un total qui augmente donc relativement peu, mais qui semble confirmer la tendance à la hausse. Ce n’était pas gagné il y a dix ans encore, où les chiffres s’étaient effondrés. On était passé en 2010 à moins de 15 millions d’apprenants, contre plus de 20 millions en 2000.

Explosion du nombre d’élèves en Afrique francophone

Les Européens représentent 73% des apprenants dans le monde. L’Asie et l’Océanie comptent pour 10% environ, c’est 5% en Amérique. Ce qui marque à la lecture du rapport, c’est que désormais 10% des élèves de tous âges sont aussi en Afrique. Une hausse très importante sur le continent depuis le dernier bilan il y a 5 ans, puisque l’Afrique représentait 7% des apprenants seulement en 2015.

Des hausses signifcatives au Bénin, au Togo, au Burkina-Faso, et même en Côte d’Ivoire. Dans ce dernier pays, le nombre d’élèves et des personnes qui apprennent l’Allemand a doublé depuis 2015. 500.000 apprenants presque aujourd’hui. “Beaucoup de personnes ont en tête que l’Allemagne est la plus grande économie europénne. Mais d’autres, des hommes notamment, parlent aussi du football allemand comme motivation”, raconte Sigurd Jennerjahn, enseignant à l’Université Félix Houphouët-Boigny. “Moi c’est parce qu’on m’a mise dans une classe d’Allemand, mais maintenant, sincèrement j’aime bien la langue, même si lire des textes reste compliqué“, confie depuis Abidjan, Aziz 13 ans.

L'institut proche de l'avenue Jean Mermoz d'Abidjan est de plus en plus solicitéL’institut proche de l’avenue Jean Mermoz d’Abidjan est de plus en plus solicité

Etudier en Allemagne

Mais la hausse du nombre d’élèves qui apprennent l’allemand s’explique aussi par d’autres facteurs. “En Europe, les programmes d’études et de formation mettent un point d’orgue à l’apprentissage des langues et il y a des facteurs historiques et géographiques“, analyse la Docteur Hebattallah Fathy, chef du département “Études allemandes, langue allemande et programme de conférenciers” au DAAD, le Deutscher Akademischer Austauschdienst, l’Office allemand d’échanges universitaires.

Au niveau mondial, l’Allemagne est toujours plus attractive comme lieu d’études, de formation, de recherche. L’Allemagne et sa langue ont bonne réputation“, poursuit-elle. Hebattallah Fathy cite encore le système universitaire public, avantageux financièrement pour les étudiants, ou l’accompagnement qui leur est proposé quand ils arrivent de l’étranger.

Ci-dessous : graphique présentant le nombre de personnes dans le monde apprenant l’Allemand : 

L’objectif pour les jeunes n’est souvent plus d’étudier en allemand. Les cours d’études en anglais sont souvent une option plus accessible”, poursuit Anja Hallacker, de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD) à Johannesburg. “Mais si vous voulez étudier et travailler en Allemagne, vous devez quand même connaître l’allemand. Ce n’est peut-être plus une obligation, mais c’est clairement un plus. Outre d’excellentes connaissances spécialisées, l’allemand, la langue, permet d’accéder à l’Allemagne et à sa culture“.

Rôle du tourisme et promesse d’embauche 

Première économie de l’Union européenne, quatrième puissance économique mondiale, l’Allemagne exporte, ses ressortissants voyagent, ses entreprises s’installent à l’étranger. Des raisons qui poussent aussi, évidemment, à apprendre la langue de Goethe. “La loi consacrée à la migration de travailleurs qualifiés en Allemagne entrée en vigueur en mars dernier joue un rôle important. Elle a accéléré la tendance qui pousse certaines personnes qualifiées à venir en Allemagne, où on leur promet une évolution de carrière“, raconte la Docteur Hebattallah Fathy.

Le ministre des affaires étrangères Heiko Maas a promis lui de travailler encore au développement de l’apprentissage de l’allemand. Son ministère met d’ailleurs en ce moment la priorité sur les programmes de formation des professeurs d’allemand, qui font défaut dans de nombreux pays du monde.

Cette première partie d’émission a été realisé avec l’aide et le travail de Julien Adayé, Charlotte Müller et Martina Schwikowski. 

BF – RFA: l’Ambassadeur Herbert fait ses adieux au Président du Faso

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu ce matin, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Ingo Herbert, en fin de mission. Après deux ans passés au Burkina Faso, le diplomate germanique tire un bilan satisfaisant de sa mission.

« Je n’ai fait que deux ans au Burkina Faso, mais ce fut un temps intensif en activités avec la situation sécuritaire, humanitaire du pays, et récemment avec la pandémie du coronavirus. Nous avons surtout œuvré au renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et l’Allemagne », a indiqué le diplomate allemand à sa sortie d’audience.

Pour Ingo Herbert, la visite de la Chancelière Angela Merkel, en début mai 2019, première du genre dans l’histoire des relations entre les deux pays, est la preuve de la solidité de l’axe Ouagadougou-Berlin. L’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne a évoqué, avec le chef de l’Etat, la possibilité du renforcement de la coopération dans le secteur de la Culture avec une augmentation des capacités de l’Institut Goethe de Ouagadougou.

En outre, selon le diplomate, l’Allemagne a décidé de construire une nouvelle ambassade au Burkina Faso. Pour Ingo Herbert, le Sahel, particulièrement le Burkina Faso, est devenu une priorité pour la politique internationale de l’Allemagne. Il a rassuré que son pays restera un partenaire sûr du Burkina Faso dans sa quête d’un développement harmonieux.

Direction de la communication de la présidence du Faso